L’éducation est un champ de compétence provincial/territorial. Toutefois, le gouvernement fédéral a un devoir constitutionnel envers l’éducation des minorités et doit prendre les mesures nécessaires, de concert avec les provinces et territoires, afin de contribuer au développement et à l’épanouissement des minorités.
La prochaine étape cruciale sera la mise en œuvre de l’entente stratégique en éducation entre le fédéral, la FNCSF, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada et la Commission nationale des parents francophones. Cette entente signée en 2017 prévoit, entre autres, un renforcement des mécanismes de consultations et de redditions de compte des argents versés par le gouvernement fédéral aux provinces et territoires pour les coûts supplémentaires de l’éducation en français, langue première.
« Cette entente reconnaît le rôle des conseils scolaires francophones sur tous les aspects de l’éducation élémentaire et secondaire qui touchent la langue et la culture. Sa mise en œuvre est essentielle pour asseoir le droit de gestion des conseils scolaires francophones. Le gouvernement fédéral s’est engagé dans le cadre de cette entente à relayer aux provinces et territoires les priorités éducatives des milieux scolaire et communautaire », explique le président de la FNCSF, M. Cloutier.
Le nouveau plan 2023-2028 prévoit 4,1 milliards de dollars pour les cinq prochaines années, soit près d’un milliard et demi de dollars additionnels par rapport au dernier plan. Il vise à appuyer la vitalité et le développement des communautés de langues officielles en situation minoritaire.
Le gouvernement fédéral a choisi de privilégier quatre piliers dans le cadre de ce nouveau plan de 2023-2028 : l’immigration francophone, le continuum éducatif, le financement des organismes et, enfin, la collaboration.
Il comprend, par ailleurs, 50 millions pour la petite enfance. Malgré l’absence de clauses linguistiques dans les ententes bilatérales avec les provinces et territoires dans le cadre du déploiement du programme national de service de garde, la ministre responsable des langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, se fait rassurante : « Ottawa va toujours s’assurer qu’il y aura une lentille francophone et que les besoins des francophones seront pris en considération. »
Les fermetures d’écoles et leur durée ont un impact sur la réussite scolaire des enfants et entraînent des pertes d’apprentissage. De nombreux élèves ont connu pendant la pandémie un désengagement, une perte de motivation et une baisse de leurs résultats scolaires.
Le président de la FNCSF, M. Cloutier : « Il y a un large consensus au sein du milieu éducatif sur le fait que les élèves apprennent mieux en personne qu’en ligne et que l’accès à l’apprentissage en ligne est un défi pour beaucoup en raison d’obstacles, entre autres, techniques et économiques. La pandémie a exacerbé les inégalités existantes. Des stratégies de relance de l’éducation sont nécessaires pour favoriser les interactions et susciter l’intérêt des élèves. L’enveloppe du PLOE vient jouer un rôle de premier plan dans cette relance chez les élèves francophones. »
La FNCSF tient à reconnaitre le travail du personnel enseignant et de soutien, des directions d’école ainsi que des gestionnaires des conseils scolaires qui ont su, dans un contexte de directives sanitaires changeantes et de navigation à vue, trouver des façons d’assurer la poursuite des apprentissages des jeunes tout en veillant à leur sécurité sanitaire.
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